Gallika.net n’est ni un projet innovant, ni une startup pédagogique, ni le résultat d’un énième « repositionnement stratégique ».
C’est plutôt ce qui arrive quand on enseigne le FLE longtemps, qu’on teste beaucoup d’outils, qu’on change souvent d’avis… et qu’on oublie de fermer un site au bon moment.
Le nom Gallika vient du grec Γαλλικά, qui signifie simplement « langue française ». Oui, parfois les choses sont aussi simples que ça.
Une trajectoire accidentellement durable
Tout commence en 1996, à l’époque héroïque où publier en ligne relevait plus du bricolage que de la stratégie numérique. Sous l’adresse mygale.org/gallika, le site sert alors à échanger avec des étudiants : documents, consignes, ressources pédagogiques, et quelques expérimentations numériques dont certaines ont heureusement disparu avec l’hébergeur.
En 2003, le dispositif devient frl.olivierdelhaye.eu, plateforme plus sérieuse – ou du moins plus stable – liée à l’enseignement universitaire au Département de Langue et Littérature françaises de l’Université Aristote de Thessalonique.
Les outils changent, les interfaces se modernisent, et l’enthousiasme pour « le numérique qui va tout révolutionner » se nuance légèrement.
De cette évolution naîtra plus tard moofle.net, espace de formation et d’accompagnement pensé pour les enseignants et formateurs en FLE. Un lieu pour celles et ceux qui préfèrent comprendre ce qu’ils font avant de suivre une méthode clé en main vendue avec promesse de réussite garantie.
Gallika, aujourd’hui (sans effet spécial)
Depuis 2022, gallika.net a opté pour la sobriété : un blog-magazine personnel, sans calendrier éditorial, sans objectif de performance et sans injonction à publier « du contenu » chaque semaine.
On y trouve :
– des articles pratiques,
– des textes plus réflexifs,
– des outils testés (et parfois abandonnés sans remords),
– des prises de position
– et des tentatives répétées pour mettre un peu d’ordre dans des idées qui résistent.
Ce site ne prétend pas représenter « le » FLE, « la » pédagogie ou « la » vérité pédagogique du moment.
Il reflète simplement un parcours fait d’essais, d’erreurs, de lectures, de doutes persistants et d’une certitude modeste : les questions intéressantes survivent souvent aux réponses rapides.
Cette page n’est pas indispensable.
Elle est là pour celles et ceux qui aiment savoir pourquoi certains sites existent encore…