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Protéger ses données de recherche : pourquoi, quoi, comment

« Une seule copie = tu joues ton mémoire ou ta thèse aux dés. »

Dans l’enseignement supérieur, beaucoup d’étudiants perdent des données importantes : mémoires, enregistrements, questionnaires, journaux de bord, analyses statistiques, etc. Or, dans un mémoire ou un projet de recherche, les données ne sont pas un détail : elles sont la preuve.

Ces pertes ne sont pas dues à « la malchance », mais à une absence de méthode.

Si vos données disparaissent, vous ne pouvez plus analyser, vous ne pouvez plus justifier vos résultats, vous ne pouvez plus rédiger le mémoire / la thèse et vous ne pouvez plus soutenir. Il ne s’agit pas « juste d’un fichier perdu », mais de mois de travail très difficiles, voire impossibles à refaire.

Une donnée n’a de valeur que si elle peut être retrouvée, vérifiée, transmise et réutilisée. Si elle est stockée au hasard, sur un seul appareil, rien de tout cela n’est garanti. En recherche, une donnée qui disparaît est scientifiquement inexistante.

En outre, si vous collectez des données personnelles (noms, voix, images, résultats), vous êtes juridiquement responsable de leur confidentialité ou de leur sécurité, mais aussi de leur éventuelle suppression à la fin du projet. La perte de données peut constituer une violation du RGPD, même dans un cadre scolaire ou universitaire.

Donc, « je les ai perdues » n’est pas une excuse acceptable.

Pour un mémoire ou un projet, adoptez trois gestes simples [1] :

  1. Sauvegardez automatiquement vos données dans un espace cloud.
  2. Faites une copie sur un support externe (clé USB / disque) que vous débranchez ensuite.
  3. Archivez régulièrement des versions (V1, V2, V3).

Trois copies = sérénité.
Une seule copie = vous prenez un risque délibéré.

Ce qu’il faut éviter :

 Tout stocker uniquement sur un ordinateur.
 Travailler sur une seule clé USB.
 Tout mettre sur un téléphone.
 Dépendre de WhatsApp, Messenger, etc.
 Croire que « ça n’arrive qu’aux autres ».

L’informatique n’est pas fiable par nature. Votre méthode doit l’être. Une bonne gestion des données permet de travailler sans stress, de revenir en arrière si nécessaire, de respecter les règles du RGPD, de présenter une recherche solide, traçable et crédible.

Votre mémoire sera évalué sur son contenu, mais aussi sur la rigueur de sa démarche. Protéger vos données n’est pas une tâche technique, mais une tâche académique. C’est une manière de montrer que vous traitez votre travail comme un projet scientifique, pas comme un devoir scolaire.

Une donnée non sauvegardée est une donnée déjà perdue. Ne la perdez pas par négligence.

__________

[1Pour une stratégie professionnelle complète : sauvegarder (backup) en direct les fichiers importants, regrouper tous les fichiers en cours dans un dossier unique synchronisé (copie locale + copie sur le cloud), sauvegarder ce dossier sur deux clés USB en alternance (semaine 1 : clé A, semaine 2 : clé B, semaine 3 : clé A, etc.) afin d’éviter de reproduire un même dysfonctionnement sur toutes les copies.

Mon témoignage

Au cours de ma carrière à l’université Aristote de Thessaloniki, j’ai été témoin à plusieurs reprises de pertes de données irréversibles, touchant aussi bien des étudiants que des collègues expérimentés. Ces situations n’ont rien de théorique : elles ont souvent eu lieu. Deux exemples :

 Je me souviens d’une étudiante, à quelques semaines de rendre son mémoire, dont l’ordinateur portable a cessé de fonctionner du jour au lendemain. Il n’existait aucune copie du texte, ni sur clé USB, ni sur un service en ligne, ni même par email. En l’absence de sauvegarde, tout le travail s’est volatilisé.

 Quelques années auparavant, une collègue a perdu l’intégralité de sa thèse de doctorat, ainsi que les fichiers associés (données, bibliographie, figures), à la suite d’une défaillance de disque dur. Elle travaillait sur un support unique, sans copie régulière. La récupération professionnelle a été envisagée, mais les coûts étaient trop élevés. Elle a dû réécrire son manuscrit.

C’est pourquoi, dans mes cours de licence déjà, je rappelle aux étudiants qu’un fichier n’existe pas réellement tant qu’il n’existe qu’à un seul endroit.

En résumé

« Sauvegarder, dupliquer, archiver » : c’est une compétence scientifique, pas une option technique.

— Résumé généré par l’IA.


Professionnel de l’enseignement supérieur avec plus de 35 ans d’expérience en linguistique, expert en méthodologie d’enseignement des langues et évaluation des compétences. …

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