Tiens ? En archivant mes dossiers, je viens de tomber sur un vieil exemple pratique de formulation de compétences de compréhension orale dont la détention par les élèves pourrait être attendue en fin d’année.
Les enseignants des langues se demandent souvent comment exprimer, tant auprès de leurs « supérieurs », de leurs élèves, qu’auprès d’eux-mêmes, les objectifs d’une série de cours en des termes suffisamment accessibles, suffisamment rigoureux, pour que l’évaluation qui conclut ces cours ne surprenne personne par quelque caractère inattendu.
Je vous livre mon exemple tel quel en espérant qu’il puisse constituer un modèle pratique :
« Au terme du semestre, les étudiants devraient être capables de comprendre des textes oraux français authentiques, médiatisés auprès d’un large public par le canal de la radio.
Modalités d’évaluation : À 5 reprises, pendant et/ou après deux écoutes collectives d’un texte oral de 20 à 30 secondes extrait d’un bulletin d’information, d’un reportage ou d’une interview à la radio, les étudiants devront répondre par écrit à 5 brèves questions à 3 choix multiples, rédigées en français et portant chacune sur un des points suivants :
- l’identification du genre de discours,
- l’identité et/ou les caractéristiques des allocutaires,
- les caractéristiques du référent,
- l’identification des actes de paroles effectués,
- le repérage et l’interprétation des localisateurs spatiaux,
- le repérage et l’interprétation des localisateurs temporels et/ou
- l’attitude du ou des locuteurs.
Seuil de réussite : Pour réussir l’épreuve (pour obtenir 05/10), les élèves devront avoir répondu correctement à au moins 15 des 25 questions. »
Ne trouvez-vous pas que pareil texte permet aux élèves de savoir ce qui les attend exactement en fin d’année ? Même le prof pourra plus facilement remettre ses horloges à l’heure à la lecture de ces lignes en cours d’années.