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L’Europe des écoles

Près de 90 millions d’élèves et d’étudiants préparent l’avenir de l’Union européenne. Dans le primaire et le secondaire, plus de 90 % effectuent leurs études dans l’enseignement public ou privé subventionné. Globalement, la scolarité s’étale de 6 à 18 ans, pour les premier et deuxième cycles d’étude, parfois précédée de maternelle ou de jardin d’enfants. Mais le contenu de cette scolarité, sa gestion et sa façon de vivre varient énormément d’un pays à l’autre dans les quinze Etats de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne un point sensible pour le développement de l’Europe : l’enseignement des langues.

Certains pays, comme la France, privilégient l’enseignement général, d’autres orientent assez tôt leurs élèves vers une filière professionnelle. Et en fin de course, si le niveau bac + 3 tend à devenir le plus courant en Europe, les équivalences de diplômes restent encore trop peu nombreuses aux yeux des partisans d’échanges européens.

Rythmes scolaires

L’une des principales différences entre les différents systèmes européens réside dans les rythmes scolaires. Alors qu’un écolier allemand a un temps d’enseignement annuel moyen de 564 heures, un jeune Italien devra supporter 1 080 heures de cours. La moyenne européenne se situe entre 800 et 950 heures par an. Quant à la rentrée scolaire, elle varie du début août (Allemagne) à début octobre (Espagne).
La semaine scolaire est généralement de 5 jours, du lundi au vendredi, sauf en France. Certains pays (Allemagne, Autriche, Danemark, Portugal, Grèce, certaines régions d’Italie) travaillent sur un mi-temps pédagogique (cours tôt le matin et éventuellement en début d’après-midi, pour laisser du temps aux sports et aux loisirs). D’autres pays (Belgique, Espagne, France, Irlande, Royaume-Uni) ont préféré le plein-temps.

Différentes aussi, et même au sein d’un même pays lorsqu’elles sont gérées par des structures locales ou régionales : les vacances. Celles d’été s’étalent entre 6 semaines (Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni) et 12 semaines (Grèce, Espagne, Irlande), avec des temps également variables pour les vacances en période scolaire (Toussaint, Noël, hiver, printemps). Au total, c’est en France que les élèves bénéficient du plus grand nombre (16) de semaines de vacances scolaires.
Dans la même classe pendant 9 ans !

Si la plupart des systèmes éducatifs marquent une étape entre le primaire et le secondaire, d’autres préfèrent une éducation globale. En Scandinavie par exemple, le système éducatif se base sur un enseignement obligatoire et unique jusqu’à 16 ans. Les élèves restent dans la même classe pendant 9 ans, avec au moins un enseignant permanent. Le redoublement n’existe pas, les enfants en difficulté sont pris en charge par des groupes de soutien.

Les évaluations et notations utilisent différents principes : A/E, 1/5, 1/10, etc. Elles s’appuient uniquement sur les résultats concrets des devoirs des élèves (France) ou plus globalement sur le comportement en classe, la mentalité de l’écolier (Scandinavie). Dans certains pays, comme le Danemark, les premières notations ne se font qu’en classe de seconde.

Enseignement professionnel : plus français qu’européen

La part de l’enseignement professionnel est très variable d’un pays à l’autre dans les 15 pays européens : de 22 % en Irlande et 25 % au Portugal à un taux de 70 à 75 % en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en passant par une certaine parité entre enseignement général et professionnel au Danemark, en Finlande, en France, en Suède (52 % des élèves du secondaire dans une filière professionnelle), 60 % au Royaume-Uni.

D’une langue à l’autre

Au sein de l’Union européenne, on compte une centaine de langues plus ou moins développées, plus ou moins enseignées dans les écoles et collèges. Aujourd’hui, tous les écoliers européens apprennent au moins une autre langue que leur langue maternelle, le plus souvent deux, parfois trois. Si certains pays assument dès le plus jeune âge l’enseignement des langues (notamment ceux où existent plusieurs langues officielles), d’autres (comme la Belgique) ne les rendent obligatoires qu’à partir du second cycle.

Des conceptions différentes

Mais au-delà de ces généralités, c’est la conception même des langues qui diffère d’un pays à l’autre. Au Danemark par exemple, les enfants sont incités à parler dans une langue étrangère (suédois, norvégien, anglais) dès l’école primaire, en dehors des heures d’enseignement. Au Luxembourg, les trois langues officielles (français, allemand, luxembourgeois) sont utilisées au quotidien dès l’école primaire. C’est à ce stade également que commence l’apprentissage de l’anglais.

L’Europe des universités

L’espace européen de l’enseignement supérieur devient peu à peu une réalité. Les diplômes seront valables dans l’ensemble des pays. Des grades : baccalauréat, licence (bac + 3), master (bac + 5), doctorat (bac + 8), délivrés sous l’autorité de l’Etat, fixent des niveaux collectifs de référence.
Pour que la transition se fasse facilement d’un pays à un autre, un système de « crédits ECTS » se met en place depuis la rentrée 2002. 180 crédits accordent la licence, 300 crédits le master. Les crédits sont accordés en fonction des contrôles de connaissance et des aptitudes propres à chaque type d’étude.

Repéré et adapté par Olivier Delhaye

D’après La voix des parents, Numéro 326 - Mai / Juin / Juillet 2003


Professionnel de l’enseignement supérieur avec plus de 35 ans d’expérience en linguistique, expert en méthodologie d’enseignement des langues et évaluation des compétences. …

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