Des collègues français expérimentent un nouveau système d’évaluation des élèves.
Sur le bulletin, les notes sont remplacées par un code couleur :
⃝ = compétences acquises
⃝ = compétences partiellement acquises
⃝ = il reste beaucoup de travail à faire pour progresser
⃝ = beaucoup de choses ne vont pas
Dans les écoles où cette réforme est expérimentée, les parents et les élèves ont d’abord été très surpris. Et pour cause : les premiers de classe ne savent plus s’ils le sont toujours, les 16/20 obtiennent un vert trop clair à leur goût… Mais le 0/20 en dictée se réjouit de voir une peine capitale devenir couleur : il est vrai que le zéro pénalise surtout l’individu (« T’es nul ! »), alors que la couleur caractérise plutôt la qualité d’une performance ou d’un comportement (« Tu as vraiment fait beaucoup de fautes… »).
Pour l’instant, les avis restent partagés sur les bienfaits de la substitution des couleurs aux notes. Ce qui par contre est apprécié par tous, c’est l’obligation qu’ont les enseignants de préciser les raisons pour lesquelles ils attribuent telle ou telle appréciation. Ils le font en ventilant l’évaluation sur une douzaine de critères.
Au collège, par exemple, ces critères sont les suivants :
1. respecter les règles de la vie en cours et du matériel
2. respecter les camarades et être à leur écoute
3. avoir son matériel
4. avoir son cahier en ordre et à jour
5. travail à la maison fait
6. lire, comprendre, appliquer une consigne
7. mémoriser, restituer des connaissances
8. réfléchir : raisonner, décrire, expliquer
9. produire : communiquer à l’écrit
10. produire : communiquer à l’oral
11. respect du règlement intérieur
12. investissement dans la vie du collège
Ainsi, parents et élèves savent le pourquoi exact des choses et les enseignants ne sont plus obligés de tenir des comptes d’apothicaire pour calculer une moyenne ou d’hésiter longuement – et stupidement – entre un 10,5 et un 11 par exemple, au moment d’attribuer quelque note.
De quoi nous faire réfléchir…