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Les premières mesures d’aptitudes psychiques

Les premières mesures « objectives » d’aptitudes psychiques remontent à des temps assez anciens. Ainsi, lors des rites funéraires de l’ancienne Égypte, l’ultime épreuve pour le mort consistait en la pesée de son cœur.

Comme on le voit sur cette reproduction du papyrus d’Hounefer (XIXe dynastie, règne de Séthi Ier, de -1291 à -1278) exposé au British Muséum à Londres, pour parvenir au paradis, le défunt, conduit par Anubis, doit passer devant le tribunal d’Osiris, souverain des morts. Son cœur posé sur la balance de Thot, doit équilibrer une plume de la justice Maât, sinon il est englouti par un monstre.

Il s’agit peut-être ici d’une première tentative de réduction du qualitatif au quantitatif.

Au XIXe siècle, apparaît la notion de corrélation entre deux variables : on tente de mesurer un objet non-observable par l’intermédiaire d’un objet observable.

Ainsi, François-Joseph Gall, neurologue franco-allemand et père de la phrénologie, met en relation des bosses sur le crâne (par exemple, la fameuse « bosse des maths ») et des talents avérés. Selon Gall, chaque région du crâne correspond à une fonction mentale, d’autant plus développée qu’on sent une bosse chez le sujet… Si cette vision apparaît naïve, Gall reste le fondateur des théories sur la localisation des fonctions cérébrales.

Samuel George Morton, initiateur de la craniométrie, remplissait, quant à lui, les crânes évidés de cadavres avec des billes de plomb ou des grains de moutarde pour mesurer le volume du cerveau. Les conclusions qu’il tirait de ses observations scientifiques étaient également très peu… scientifiques.

Paul Broca, n’en déplaise aux dames, a conclus expérimentalement à une supériorité constante du poids du cerveau des hommes sur celui du cerveau des femmes. C’est notamment pourquoi il estimait qu’il ne fallait pas accorder le droit de vote aux femmes. Ironie de la science : on a constaté depuis que l’aire dite de Broca, le cortex du langage, est plus développée chez les femmes que chez les hommes.

Mais le pionnier de l’évaluation dont on lira l’œuvre avec le plus de plaisir est sans conteste Cesare Lombroso, père de l’anthropologie criminelle, qui établit une différence anatomique systématique entre, par exemple, le « pied de la prostituée » et celui de « l’honnête femme ». Si si ! Il est d’ailleurs aussi l’auteur de cette célèbre phrase : « Nous avons dû prouver que la femme est intellectuellement et physiquement un homme arrêté dans son développement ».

Le recours systématique aux calculs statistiques et aux probabilités aidera, dès la fin du XIXe siècle, à oublier ces conclusions malheureuses.

Ainsi, Francis Galton effectue les premières mesures fonctionnelles (temps de réaction, aptitudes visuelles et auditives) et les organise mathématiquement. Galton a notamment mis au point les premiers étalonnages de tests et le calcul de coefficients de corrélation.

Au début du XXe siècle, on peut enfin comparer les résultats des recherches sur échantillons avec ceux obtenus en testant l’ensemble de la population grâce, par exemple aux épreuves de sélection par l’armée américaine systématiquement organisées depuis 1917.

Donc, après avoir tenté de quantifier les aptitudes psychiques en croyant pouvoir les corréler avec des poids, des dimensions, des formes caractéristiques, les scientifiques ont cherché à mettre ces aptitudes en rapport avec une norme statistique, en plaçant les évalués dans des situations expérimentales permettant des prises de mesures fiables et valides.


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