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Les théories de l’apprentissage

Les professeurs de langues initiés aux théories de l’apprentissage dont l’application est faite dans les cours de langue modernes devraient constater avec soulagement que ces théories entretiennent des rapports de parfaite complémentarité, de parfaite compatibilité avec les approches – didactiques, cette fois – recommandées par le Conseil de l’Europe. Elles semblent en effet toutes devoir permettre une construction de la connaissance et un développement d’attitudes et de compétences qui conduisent l’apprenant à une certaine autonomie dans la vie sociale et dans la poursuite de ses apprentissages.
Les professeurs qui ne sont par contre pas initiés aux théories de l’apprentissage inspirées des courants constructivistes, socioconstructivistes et de la psychologie culturelle trouveront dans les présentations qui suivent tout ce qu’il faut pour rapidement (ré)intégrer l’élite des enseignants.

L’appropriation de ces définitions peut aussi constituer un petit plus pour ceux qui se lancent ou se relancent dans la préparation du prochain concours ΑΣΕΠ.

Bonne lecture !

Le constructivisme

Le courant constructiviste cultive l’idée piagétienne selon laquelle les sujets sont dotés d’un potentiel énergique et de capacités qui leur permettent d’appréhender la réalité par une restructuration conceptuelle itérative, effectuée au travers de leurs expériences. Cette approche développementale postule que la connaissance est construite dans l’esprit du sujet apprenant, et non transmise par des formateurs ou par des supports médiatisés.


Appréhension de la réalité
par une restructuration conceptuelle itérative


Les travaux de Vygotsky (1934 déjà !) ont montré que si l’apprentissage est un processus d’appropriation de la réalité, il est aussi un processus d’appropriation des outils qui permettent d’appréhender cette réalité, et que le langage constitue un de ces outils.


Appréhension de la réalité
mais aussi des outils d’appréhension, comme le langage

Le socioconstructivisme

Les chercheurs dont les travaux s’inscrivent dans le courant socioconstructiviste ajoutent à ce constat d’une élaboration intrapsychique des savoirs par le biais du langage, celui d’une élaboration interpsychique issue, cette fois, de l’interaction sociale.
Il a été montré que la succession des confrontations interindividuelles pouvaient permettre la construction de schèmes cognitifs et que les nouvelles compétences acquises pouvaient conduire à une plus grande activité autonome du sujet, puis à de nouvelles constructions (Doise & Mugny, 1981 ; Perret-Clermont, Schubauer-Leoni & Grossen, 1991). Ces interactions entraînent l’apparition de conflits sociocognitifs. Les rapports antagoniques qui en découlent doivent être perçus comme des facteurs positifs, motivants au plan de l’attitude face à l’apprentissage puisqu’ils entraînent une négociation aux plans cognitif et relationnel qui conduit le plus souvent à l’adoption, à l’appropriation, d’une solution élaborée en commun. Il apparaît ainsi que la motivation sociale peut induire une motivation cognitive.


Élaboration intrapsychique
et interpsychique des savoirs

Les apports de la psychologie culturelle

Inspirés par la recherche en psychologie culturelle (Brown & Campione, 1995 ; Bruner, 1997 ; Perkins, 1995), on peut voir dans cette approche interactionniste un moyen d’immerger les apprenants dans une « culture d’objets partagés » et opposer ainsi à l’universalité du savoir, la culturalité du savoir. Dans cette dernière optique, la culture peut être comparée à un filtre qui permet de donner du sens à la réalité par des moyens symboliques, intellectuels et matériels. Cette approche préconise notamment la centration sur la participation de l’individu en quête d’adaptation à la culture, la recherche d’une attention conjointe centrée sur une tâche et sur un langage communs, la culture de la métacognition qui contribue au contrôle de l’activité cognitive et des actions, ainsi que la systématisation de la remise en question des savoirs initiaux.


Culture partagée
par une communauté d’apprenants


Dans la vision vygotskienne de l’éducation, le rôle de l’enseignant est d’assister activement l’apprenant dans la résolution des problèmes nouveaux qui se présentent à lui. Cette assistance peut être offerte par des techniques précises. Ainsi, au moment d’introduire la notion d’ « étayage », Bruner (1981 & 1996) a notamment répertorié les techniques de l’enrôlement, de la réduction des degrés de liberté, du maintien de l’orientation, de la signalisation des caractéristiques déterminantes, du contrôle de la frustration et de la présentation de modèles.

Vers une culture partagée de l’acte éducatif

La succession des théories très très brièvement exposées ci-avant peut conduire à se demander s’il ne faudrait pas, en début d’année scolaire, faire élaborer par nos élèves une culture partagée de l’acte éducatif ? Qu’en pensez-vous ? Vos réactions sont attendues ici : gallika.net/smf/.


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