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Les innovations technologiques et pédagogiques s’enchaînent à un rythme effréné.

Innovations pédagogiques : progrès ou mirage pour le FLE ?

Et si ce que nous appelons « innovation » n’était qu’un enrobage moderne pour des pratiques inchangées ?

Tableaux numériques, concours créatifs, intelligences artificielles, manuels « actionnels » : les outils nouveaux abondent dans la classe de FLE. Mais permettent-ils réellement d’apprendre mieux ou plus vite ? Une réflexion critique sur l’écart entre promesse technologique et réalité pédagogique.

Les innovations technologiques et pédagogiques s’enchaînent à un rythme effréné : TBI, quiz interactifs, applications mobiles, intelligences artificielles, concours ludiques, plateformes immersives, manuels dits "actionnels", gamifications diverses… Mais une question mérite d’être posée, avec un brin de scepticisme pédagogique : ces nouveautés rendent-elles vraiment l’apprentissage du FLE plus efficace ?

Prenons le TBI, par exemple. Présenté comme un outil de modernisation de la classe, ne sert-il pas trop souvent à reconduire une posture magistrale centrée sur le tableau ? C’est encore l’enseignant qui contrôle le flux, qui sélectionne les contenus, qui fait défiler les pages. Un tableau numérique reste souvent un tableau, aussi intelligent soit-il.

Quant aux concours de haïkus, aux escape games ou aux autres parcours ludiques, réputés « motivants », ils sont souvent séduisants pour les enseignants… mais font-ils progresser réellement, plus efficacement, les élèves en compréhension, en production, en interaction ? Ne renforcent-ils pas, à leur insu, les écarts entre ceux qui savent déjà manier les codes scolaires et les autres ?

Et que dire des nouveaux manuels ? Si leur maquette est séduisante, si les consignes parlent de « tâches », combien d’entre eux mettent en œuvre, réellement, une approche actionnelle fondée sur l’usage de la langue dans des situations sociales réelles ? Beaucoup d’activités restent des exercices déguisés, avec un vernis communicatif.

L’IA, enfin. On la présente comme l’avenir de l’apprentissage. Mais dans bien des usages, elle remplace le tâtonnement par la réponse immédiate, l’effort par la suggestion, la progression par l’assistance constante. Si elle soulage, elle n’engage pas toujours l’apprenant dans un processus profond d’appropriation.

Même les directives officielles, dans la plupart des pays occidentaux, semblent pécher par une contradiction interne : après quelques grandes déclarations introductives sur les compétences, la citoyenneté, la communication, on retrouve vite les bons vieux objectifs de grammaire et de lexique soigneusement ordonnés.

Que dire enfin de ces « projets » mis en avant comme preuve d’une pédagogie renouvelée ? Trop souvent, ils sont l’œuvre invisible de l’enseignant : c’est lui qui imagine, structure, prépare, filme, monte, diffuse… pendant que les élèves posent ou répètent quelques phrases écrites pour eux. Le projet est beau, mais l’apprentissage est parfois minime.

Et si la vraie question n’était pas celle des outils, mais celle du regard que nous portons sur l’apprentissage ? Peut-être devrions-nous cesser de croire que les technologies ou les nouveautés suffisent à elles seules... et revenir à une réflexion de fond : qu’apprend-on, pourquoi, avec qui et dans quel contexte ?

Oui à une innovation réfléchie !

En résumé

L’article interroge la pertinence pédagogique des innovations souvent présentées comme des leviers d’efficacité dans l’enseignement du FLE. En examinant le TBI, les concours ludiques, les nouveaux manuels, l’intelligence artificielle ou encore les projets dits « actionnels », l’auteur montre que ces outils, loin d’être toujours au service de l’élève, renforcent parfois des logiques anciennes sous un vernis de modernité. L’analyse invite à déplacer le regard vers ce qui compte vraiment : le sens des apprentissages, la qualité des interactions, et la place effective des apprenants dans les dispositifs.

— Résumé généré par l’IA.


Professionnel de l’enseignement supérieur avec plus de 35 ans d’expérience en linguistique, expert en méthodologie d’enseignement des langues et évaluation des compétences. …

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