ΕΡΩΤΗΜΑ 1ο :
Απαντήστε με την μέθοδο των πολλαπλών επιλογών στις παρακάτω 30 ερωτήσεις (1-30) επιλέγοντας την ορθή απάντηση μεταξύ των τεσσάρων εναλλακτικών (α, β, γ, δ) και μεταφέροντάς την στο ΑΠΑΝΤΗΤΙΚΟ ΦΥΛΛΟ.
(Κάθε ορθή απάντηση αντιστοιχεί σε 1 μονάδα)
ENSEIGNEMENT BILINGUE
ET EN FRANCE ? QUEL ENSEIGNEMENT BILINGUE ?
Utiliser une langue étrangère en classe comme outil de communication et d’apprentissage de matières scolaires traditionnelles (ce qui caractérise fondamentalement l’enseignement bilingue) ne va pas de soi au sein de l’école publique française. Bien que la France ait été, pendant très longtemps, un pays multilingue, chacun sait bien, en effet, que, pendant les derniers siècles, une longue tradition centralisatrice (…) avait fait de la France un pays très officiellement monolingue, défendant le principe d’une langue unique d’apprentissage à l’école.
Des premiers essais, limités et bien timides
Les sections internationales
Dans l’enseignement public, les premières sections bilingues officielles sont apparues vers le début des années 1970, sous la dénomination de sections internationales. Ces sections, qui concernent environ 10 000 élèves, existent toujours dans une vingtaine de collèges et lycées, mais leurs règles de fonctionnement en limitent singulièrement le développement ; pour ouvrir, en effet, ces sections doivent accueillir entre 25 et 50% d’élèves étrangers parlant la langue de la section et, de surcroît, l’équipe pédagogique doit obligatoirement être mixte, des enseignants du pays de la langue de cette section (au moins en histoire, géographie et littérature) devant se joindre aux enseignants français.
(…) De telles sections sont ouvertes dans treize langues : allemand, anglais, américain, arabe, danois, espagnol, italien, japonais, néerlandais, norvégien, polonais, portugais et suédois. Elles existent dans les grandes villes où séjournent des cadres internationaux (…) et surtout au lycée international de Saint-Germain-en-Laye, qui se trouve être le seul à pouvoir proposer des sections dans les treize langues évoquées.
Les résultats scolaires de ces établissements sont généralement bons, mais, compte tenu du recrutement bien spécifique des élèves et de l’impossibilité statutaire de généraliser ce Σελίδα 2 από 12 dispositif au sein d’autres populations scolaires, on ne peut guère en conclure que le seul critère « enseignement bilingue » est déterminant pour expliquer les bons résultats… On peut simplement dire que, globalement, les élèves de ces sections sont de bons bilingues, qu’ils ne semblent pas souffrir de ce bilinguisme scolaire imposé, rompant ainsi avec une certaine idée dominante du début du XXe siècle selon laquelle un enseignement en deux langues pouvait avoir des effets négatifs au niveau du développement intellectuel. (…)
Et puis enfin, les sections européennes…
C’est en 1992 qu’une simple circulaire annonce la création de « sections européennes et orientales », avec pour ambition de « favoriser la formation du plus grand nombre d’élèves à un niveau proche du bilinguisme, assorti d’une connaissance approfondie de la culture des pays étrangers ». Plus de dix ans plus tard, ces sections sont bien en place, il en existe plus de 3000 en France, et un séminaire officiel récent a pu en faire un bilan plutôt satisfaisant.
Ces sections démarrent en principe au niveau de la 4e des collèges par un renforcement de l’enseignement de la langue choisie (cinq heures par semaine au lieu de trois) mais ce n’est qu’à partir de la classe de Seconde que cette langue devient partiellement langue d’apprentissage pour une ou plusieurs disciplines non linguistiques (par exemple l’histoire, la géographie, la biologie, les mathématiques…).
Les sections européennes sont originales et intéressantes à plus d’un titre : elles sont toujours créées à partir d’initiatives des établissements scolaires, elles concernent non seulement l’enseignement général mais aussi les lycées professionnels (une centaine environ) et la diversité des langues utilisées, sans être complètement satisfaisante, est tout de même davantage en accord avec les exigences d’une Europe multilingue et multiculturelle dont chaque pays membre admet la nécessité : l’anglais en effet est langue de la section dans environ 50% des cas, mais on y trouve aussi une dizaine d’autres langues, parmi lesquelles l’allemand, l’espagnol, l’italien, le portugais, l’arabe, etc.
Suite au bilan positif, le précédent ministre français de l’éducation souhaitait donner un élan supplémentaire à ce dispositif, dans la perspective de le généraliser, mais le changement de gouvernement a porté un coup d’arrêt à cet élan.
Des progrès, mais il reste beaucoup à faire.
La politique linguistique de la France est donc à nouveau hésitante, même si, indiscutablement, depuis une dizaine d’années, le paysage a changé en matière d’enseignement bilingue.
Malgré des résistances de toutes natures (idéologiques, identitaires ou corporatistes), (…) des expérimentations d’enseignement bilingue sont mises en oeuvre ici ou là : ainsi dans certaines écoles privées comme « l’École active bilingue » ou dans les écoles associatives comme Diwan en Bretagne, les Calendrettes en Occitanie, etc.
Dans la même perspective, les programmes européens expérimentés dans les classes tels que Galatea, Eurom4 ou Evlang montrent que la recherche pédagogique se met en place (…)
Une certaine dynamique est donc en marche, mais il reste beaucoup à faire, et des dérives sont toujours possibles. Il s’agit en effet de généraliser cet enseignement en deux/plusieurs langues dans le système éducatif, afin de viser le développement chez les élèves de ces compétences plurilingues rendues chaque jour plus nécessaires au regard de la multiplication des échanges ; il s’agit de développer chez eux une réelle « éducation linguistique », aussi importante que peuvent l’être les éducations physique, musicale, artistique, civique, etc. Les dispositifs peuvent varier selon les âges, les lieux, les langues, les ressources, mais il s’agira toujours d’utiliser ces langues pour agir, travailler, apprendre, donc dans une logique d’activité bilingue… Il s’agit dès lors de populariser cet enseignement et d’en montrer, au-delà des bénéfices linguistiques, les bénéfices culturels et cognitifs ; il s’agit, par conséquent, d’entamer - tâche considérable - des formations de professeurs dans cette perspective…
Quant aux dérives, on les connaît, et les instances européennes (tant l’Union européenne que le Conseil de l’Europe) ne cessent de les rappeler : il s’agit d’éviter l’hégémonie d’une seule langue, l’anglo-américain (…). Le respect des peuples, la diversité déclarée des cultures et des langues s’accommodent mal de l’imposition - de fait ou de droit - de la langue du dominant. Dans un monde en pleine turbulence, les politiques linguistiques ne sont pas innocentes.
Le Français dans le Monde, mars-avril 2005 – n° 338
Réponses officielles
1. « Utiliser une langue étrangère en classe ne va pas de soi au sein de l’école publique française. » Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui transmet le même sens que la phrase ci-dessus. β) Utiliser une langue étrangère, dans l’école publique française, n’est pas conforme au règlement. γ) Il n’est pas du tout évident de prévoir un enseignement bilingue dans l’école publique française. δ) Utiliser une langue étrangère, dans l’école publique française, n’est pas défendu. β) l’enseignement des langues étrangères qui vise à rendre les élèves bilingues. γ) un enseignement qui, pour certaines matières, favorise l’utilisation d’une langue étrangère pour l’acquisition des nouvelles connaissances. δ) l’enseignement dispensé par des enseignants bilingues. β) démentent les théories selon lesquelles l’apprentissage de deux langues a un effet négatif au niveau du développement intellectuel. γ) permettent de formuler l’hypothèse que l’apprentissage de deux langues aurait un effet négatif au niveau du développement intellectuel. δ) illustrent bien les théories selon lesquelles l’apprentissage de deux langues a un effet négatif au niveau du développement intellectuel. β) à cause probablement de la sélection spécifique des élèves. γ) à cause de la qualité des professeurs. δ) à cause de la concurrence avec d’autres populations scolaires. β) a succédé à celle des sections internationales. γ) date de la période de l’institution des sections internationales. δ) est antérieure aux sections internationales. β) ont été intégrées au collège. γ) ne concernent que l’enseignement au lycée. δ) existent aussi bien au collège qu’au lycée. β) ont duré plus de dix ans. γ) existent toujours. δ) n’existent plus depuis 1992. β) n’a jamais fait d’efforts importants. γ) se limite à des expérimentations d’enseignement bilingue. δ) s’est concrétisée par l’application de programmes européens et par la recherche pédagogique. β) l’enseignement en deux langues n’a finalement pas eu d’effets négatifs sur leur développement intellectuel. γ) l’enseignement bilingue leur est imposé. δ) ces élèves parlent déjà bien deux langues. β) les autorités internationales. γ) les hauts fonctionnaires des institutions internationales. δ) les quartiers habités par plusieurs nationalités. β) aux scores obtenus par les élèves aux deux langues de l’enseignement bilingue. γ) aux notes obtenues par les élèves aux matières dispensées en langue étrangère δ) à la moyenne des notes obtenues par les élèves à toutes les matières. β) la scolarisation par des cours de soutien. γ) la troisième année de scolarisation au collège français. δ) la quatrième année de scolarisation au collège français. β) la deuxième classe du collège. γ) la première classe du lycée. δ) la seconde classe du lycée. β) pour les diplômes que l’on peut obtenir. γ) pour une raison supplémentaire. δ) pour ceux qui ont plus d’une fonction. Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui contient les mêmes informations que la phrase ci-dessus. β) La diversité des langues utilisées, d’ailleurs peu satisfaisante, n’est pas en accord avec les exigences d’une Europe multilingue et multiculturelle. γ) Pour peu satisfaisante qu’elle soit, la diversité des langues utilisées en France se conforme avec les exigences d’une Europe multilingue et multiculturelle. δ) Le nombre des langues utilisées, plutôt limité, reste en désaccord avec les exigences d’une Europe multilingue et multiculturelle. β) trois heures par semaine. γ) quatre heures par semaine. δ) cinq heures par semaine. β) que la recherche pédagogique est mise de côté. γ) que la recherche pédagogique démarre. δ) que la recherche pédagogique progresse. β) aux treize langues demandées. γ) aux treize langues les moins parlées. δ) à treize langues européennes. β) Il s’agit donc d’interrompre les formations dans cette perspective. γ) En conséquence, on devrait entreprendre des formations dans cette perspective. δ) Il s’agit, par conséquent, d’accélérer les formations dans cette perspective. β) Les fonds nationaux et communautaires. γ) Les méthodes d’enseignement. δ) Les enseignants mis à la disposition de chaque école. β) En ce qui concerne les travailleurs en mobilité. γ) Quant aux évènements qui vont arriver. δ) Quant aux conséquences fâcheuses. β) par les faits et par les droits des citoyens. γ) des faits et des causes. δ) par les faits et par la loi. Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui contient les mêmes informations que la phrase ci-dessus. β) Le but est de leur assurer une éducation linguistique qui ait une importance analogue à celle que peuvent avoir les éducations physique, musicale, artistique, civique, etc. γ) Le but est de donner à l’éducation linguistique la même importance qu’on donne aux éducations physique, musicale, artistique, civique, etc. δ) Le but est de leur donner une éducation linguistique qui soit aussi importante que les éducations physique, musicale, artistique, civique, etc. Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui contient les mêmes informations que la phrase ci-dessus. β) Pendant les derniers siècles, une longue tradition centralisatrice a amené la France à se transformer en un pays très officiellement monolingue. γ) La France était un pays très officiellement monolingue, par sa longue tradition centralisatrice des derniers siècles. δ) Pendant les derniers siècles, la France, un pays très officiellement monolingue, a eu une longue tradition centralisatrice. β) Il ne reste que peu à faire pour progresser. γ) Des progrès passés, il n’en reste pas beaucoup. δ) Il y a eu des progrès, cependant on est encore loin du but à atteindre. β) A des attitudes de résistance. γ) Aux limitations provenant des lois en vigueur. δ) A l’impossibilité statistiquement mesurée et prouvée. Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui transmet le même sens que la phrase ci-dessus. β) Le respect des peuples, la diversité déclarée des cultures et des langues souffrent à cause de la langue du dominant. γ) Le dominant qui impose sa langue cesse de respecter les peuples, la diversité déclarée des cultures et des langues. δ) L’imposition de la langue du dominant fait souffrir les peuples et les langues. Parmi les quatre reformulations qui suivent, choisissez celle qui transmet le même sens que la phrase ci-dessus. β) Le ministre de l’éducation est disposé à entreprendre des innovations en matière d’enseignement des langues étrangères. γ) Pour une fois de plus, les mesures prises pour l’enseignement des langues ne témoignent pas de grands changements. δ) Le gouvernement hésite à réduire l’enseignement des langues étrangères. β) si les élèves qui la fréquentent sont des étrangers. γ) si ses élèves étrangers sont originaires des pays de l’Union européenne. δ) si au moins un élève sur quatre est étranger. β) C’est une lettre administrative adressée à plusieurs personnes à la fois et annonçant de nouvelles mesures prises ou fournissant des clarifications sur un sujet. γ) C’est une décision écrite émanant du gouvernement en vigueur. δ) Il s’agit d’une règle ou d’un ensemble de règles obligatoires provenant d’un ministère. |
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