ΕΡΩΤΗΜΑ 1ο :
La lecture de l’article sur les ZEP, quelques mois après sa parution dans Le Monde, vous a sérieusement préoccupé(e). N’ayant aucune autre information sur le sort de cette institution que vous jugez très « démocratique », vous écrivez au directeur du journal pour lui demander des informations sur l’issue de l’affaire en question, tout en expliquant les raisons (au moins deux) justifiant votre intérêt.
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Les ZEP scolarisent un million et demi d’élèves
Créées dans l’élan de la victoire de François Mitterrand lors de l’élection présidentielle de 1981, les zones d’éducation prioritaire (ZEP) fêtent, cette année, leur vingtième anniversaire.
Par la voix du ministre de l’éducation nationale de l’époque, Alain Savary, le gouvernement affichait la volonté d’améliorer la « démocratisation » du système scolaire. La solution retenue tranchait avec le principe de l’égalité républicaine ; pour réduire les inégalités scolaires et sociales, l’Etat décidait de « donner plus à ceux qui ont moins ». Le principe de la « discrimination positive » voyait sa première application au sein de l’éducation nationale.
Depuis 1981 en effet, les établissements classés en zone d’éducation prioritaire reçoivent plus de moyens que les autres. Le ministère a chiffré cet effort ; les écoles disposent aujourd’hui de 17,1% d’enseignants en plus et les collèges de 8,8% de dotations horaires supplémentaires. Ils ont plus d’aides-éducateurs, de surveillants, de conseillers principaux d’éducation. Le nombre moyen par classe y est plus faible : 3 élèves de moins à l’école élémentaire en moyenne, 2 élèves de moins au collège. Des moyens pédagogiques complémentaires sont également attribués aux établissements.
Le fait de travailler en ZEP procure des avantages aux enseignants. Ils touchent 1077 euros par an d’indemnités et obtiennent plus facilement leur mutation après quelques années.
Le nombre de ZEP s’est considérablement accru depuis leur création. Alors qu’il en existait 363 en 1982, il y en a aujourd’hui plus de 700. Au total, les ZEP scolarisent 15 % des écoliers (soit près de 1 million), 18% des collégiens (soit 470000). Pour obtenir le classement en zone d’éducation prioritaire, les écoles, collèges et lycées doivent satisfaire une série de critères, fixés par les rectorats, liés à leur composition sociale et au parcours scolaire antérieur des élèves.
La carte des ZEP recouvre donc pour l’essentiel, la carte des difficultés sociales : l’éducation prioritaire est particulièrement centrée dans les zones urbaines, notamment en Ile-de-France, dans le Nord-Pas-de Calais, en Rhône-Alpes, en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des réseaux d’éducation prioritaires (REP) plus larges, mis en place en 1999, englobent des écoles et collèges ZEP et non-ZEP pour mettre en commun les moyens et éviter une coupure trop grande entre établissements.
Après vingt années, le bilan des ZEP est difficile à établir. La plupart des experts s’accordent pour dire que, sans ce dispositif, la situation des écoles et collèges les moins favorisés se serait dégradée. Mais les ZEP n’ont pas fait de miracle. Les résultats scolaires des élèves qui y sont scolarisés restent inférieurs aux autres : en sixième par exemple, lors des évaluations de début d’année, ils obtiennent 11 points de moins en français et 13 points en mathématiques. Seule note positive : une étude récente du ministère montre que les élèves qui passent toute la scolarité dans un collège en ZEP ont des parcours identiques à des élèves du même niveau social mais inscrits dans un autre établissement.
Comment les ZEP pourront-elles évoluer ? Les candidats à l’élection présidentielle restent prudents. La plupart se prononcent pour leur maintien tout en prônant une évaluation plus complète de leurs résultats.
Les clés de l’Info, rubrique EDUCATION n° 308, avril 2002, p. 2
Proposition de réponse
Panorama, le 14 octobre 2002.
Georges Papadopoulos
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ΑΣΕΠ, http://www.asep.gr