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Ne sommes-nous finalement pas les premiers responsables de l’avenir du français en Grèce ?

Questions brûlantes : Comment va le français ? Comment devrait aller le français ? Comment faire aller le français ?

Comment va le français ?

Si on considère l’usage de la langue française et la promotion de son usage, le français va au moins aussi bien que le René de Céline Dion : on enregistre une croissance démographique notable des locuteurs francophones, l’Organisation de la Francophonie multiplie ses actions en faveur de la promotion du français et – Jeux Olympiques obligent ! – fait son entrée en Grèce, enfin la proportion de sites francophones sur Internet a augmenté de façon impressionnante.

Oui, mais qu’en est-il de l’apprentissage du français en Grèce, me répondrez-vous ? Et bien, cet apprentissage connaît le plus grand succès partout en Europe : le français est la deuxième langue étrangère préférée (après l’anglais, bien sûr) dans tous les pays européens sauf – il fallait s’en douter ! – ... la Grèce. Outre les explications socioéconomiques évidentes, rappelons

 qu’en Grèce, on apprenait traditionnellement une seule langue jusqu’à il n’y a pas si longtemps et

 qu’on a cru trop longtemps, après l’engouement des années 50, à la concurrence entre le français et l’anglais comme langue étrangère à apprendre.

Mais alors, comment devrait aller le français ?

Mais très bien ! La Grèce vient d’entrer dans l’Organisation de la Francophonie, la langue de Molière bénéficie en Grèce d’un soutien de plus en plus sensible des Français de France et des centaines d’initiatives – plus ou moins réussies il est vrai ! – sont organisées, comme la fameuse « Journée de la Francophonie ». Arrêtons nous un instant sur ce dernier exemple. Qui d’entre nous a tiré quelque bénéfice de cette journée de la francophonie ? Qui a profité des cadeaux, des T-shirts, des CD, des animations, des matériels divers et de la logistique offerts par diverses organisations qui soutenaient cette manifestation ? Personne. On ne savait pas ? C’est notre faute : des dizaines de pages annonçaient sur Internet ces possibilités de soutien.

Comment faire aller le français ?

Ce que nous pourrions tenter, pour assurer au français le destin que nous voudrions lui voir mériter, peut être résumé par les trois lettres de l’abréviation FLE : F comme Flexibilité, L comme Liaison et E comme Europe.

F comme Flexibilité

Nous pourrions nous adapter

 à la nouvelle demande, qui est d’apprendre à se débrouiller dans des situations de collaboration interculturelles et multilingues,

 aux nouveaux publics (jeunes adultes motivés et pressés d’apprendre).

Il faut donc que nous sortions des sentiers battus, que nous remettions en cause la durée de nos cours, le nombre des élèves, les horaires, les objectifs de cours, les examens préparés, que nous nous fassions aussi à l’idée de collaborer en ligne avec nos apprenants.

S’adapter, c’est enseigner les français qui se rapportent aux domaines professionnels, du tourisme surtout, et des études. C’est aussi chercher les publics demandeurs – parfois sans le savoir vraiment encore – de formation linguistique, en rendant visite aux directions d’hôtels, de restaurants, d’entreprises, en nous adressant aux étudiants Erasmus, aux associations professionnelles...
C’est proposer des solutions intégrées (« prof » ne devrait plus signifier « professeur » mais bien « professionnel des langues »), un ensemble de services liés à la langue à apprendre comme la recherche d’opportunités, de contacts, d’universités, la rédaction de CV, l’émission de conseils, etc.

L comme Liaison

Et bien oui, pour offrir tout cela, il faudra se brancher, exploiter Internet.
On trouvera sur la Toile toutes les infos (subventions, soutien, progrès technologiques, syndicalisme), plein de ressources, des propositions de formation, on pourra y échanger, y mettre tout ce qu’on a en commun, l’union fait la force ! Internet est devenu notre premier outil.

E comme Europe

Aidons nos élèves et/ou leurs parents à voir plus loin que le bout de leur nez. Le choix d’une langue à apprendre ne tient pas au nombre de personnes qui la parlent (les langues les plus parlées sont le chinois et l’hindi), mais bien plus à sa dissémination sur le globe (hormis l’anglais : arabe, chinois, espagnol, portugais russe et français) ou à sa dissémination en Europe (derrière l’anglais, il ne reste plus que le français, hi hi hi !). Faisons du choix de la langue un choix européen.

Faisons de même pour nos choix méthodologiques : lisons le « Cadre » publié par le Conseil de l’Europe ou, au moins, son résumé. Nous pourrons ainsi mieux répondre aux nouvelles attentes.

Faisons un choix idéologique européen : à l’instar de l’Union, préservons les cultures locales en freinant les impérialismes linguistiques.

Le bonheur dans le social !

Pour conclure, rappelons-nous que c’est du bonheur de l’apprenant que naît le bonheur du prof !
Que l’on utilise ou non des manuels, des CD, etc., pensons à donner une dimension sociale à nos cours, nous résoudrons ainsi aussi le problème de l’éventuel manque de motivation. Socialisons nos documents :

 en les choisissant authentiques,

 en remplaçant ceux qui ne le sont pas par d’autres pêchés sur Internet.

Socialisons aussi les activités : imaginons des situations qui les justifient, qui les rendent utiles, probables, vraisemblables, motivées et donc ... motivantes.


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