Une des questions que se pose souvent l’enseignant des langues au moment de préparer ses cours concerne le choix du genre de documents qu’il va proposer à ses apprenants.
Les critères qui peuvent présider à l’opération de ce choix sont nombreux. Ils sont avant tout liés au public des apprenants auquel l’exploitation du document sera proposée. On peut ainsi estimer que, tant dans le secteur d’enseignement public que dans le secteur privé, de nombreux apprenants seront appelés un jour à utiliser en français des lexiques techniques et/ou scientifiques. Ce critère justifie déjà à lui seul l’utilisation en classe de langues de documents scientifiques. Souvent aussi, les apprenants se sentent plus concernés par des thématiques liées aux progrès technologiques que par les sempiternelles questions du chômage, de la peine de mort ou des habitudes alimentaires de Français trop souvent abordées au cours.
Les documents scientifiques sont de plus en plus faciles à trouver. Il y a dix ans à peine, l’enseignant devait se procurer des revues coûteuses. Aujourd’hui, l’Internet offre un accès gratuit et surtout indexé à toutes les sources scientifiques imaginables.
Les types de documents sont aussi variés que leurs thématiques : les communications, les actes, les rapports, les dépêches regorgent d’informations sur les sujets qui préoccupent d’abord le citoyen, puis la science qui sert ce dernier. Tout ce qui a trait aux technologies de l’information et de la communication tient ainsi la première place dans le cœur des apprenants. Telle est du moins la conclusion qui se dégage d’une enquête qui a été menée auprès de l’ensemble des élèves qui fréquentent des cours de langue dans l’école où j’enseigne.
Il reste que les modes d’exploitation de ces documents doivent se faire de la façon la plus adaptée au profil cognitif et socioculturel des publics concernés, dans le souci d’une intégration systématique, dans les tâches proposées, de leurs attentes et de leurs besoins.
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Vous venez de lire notre proposition de réponse à la consigne d’activité de production écrite qui figure dans la première épreuve du dernier concours ΑΣΕΠ.
Dieu seul sait quelle note aurait pu lui être attribuée. C’est en tout cas un bon modèle pour les profs et pour les élèves avancés dans leur apprentissage du français. C’est aussi un document intéressant au plan des contenus. D’où sa parution dans ces colonnes.