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La programmation neuro-linguistique

Reine Lepineaux, Nicole Soleilhac et Andrée Zerah, La programmation neuro-linguistique, Paris, Nathan,1994.

Voici quelques passages d’un livre incontournable, très adroitement illustré : Reine Lepineaux, Nicole Soleilhac et Andrée Zerah, La programmation neuro-linguistique, Paris, Nathan,1994. À acheter absolument !

« Organisez mieux votre travail ! »

Que signifie concrètement pour un élève le terme « organiser son travail » ? A-t-il une représentation mentale du temps qui lui permette de s’y repérer ?

Comment s’imagine-t-il l’écoulement du temps ? Possède-t-il un support matériel satisfaisant pour l’aider à cela : calendrier, agenda avec représentation journalière, hebdomadaire, annuelle ? Les habitudes familiales dans ce domaine jouent un rôle décisif pour l’acquisition de reflexes : un calendrier mural à feuillets mobiles n’offre pas l’effet de perspective d’un modèle annuel où l’ensemble des événements peuvent s’inscrire (on se rappelle alors les dates passées, on prévoit les situations à venir...). Il lui faudra apprendre à se servir de son cahier de textes en le consultant régulièrement et de façon anticipée, à distinguer par un signe quelconque les tâches déjà effectuées et celles restant à faire. Il lui faudra être assez raisonnable pour s’avancer dans son travail sans repousser les devoirs au dernier moment (comme il peut préparer ses vêtements la veille pour le lendemain ou bien ranger des jeux pour les retrouver plus tard au même endroit, etc.).

« Apprenez votre leçon ! »

Certains enfants ou certains adolescents ne fournissent pas l’effort nécessaire pour vraiment apprendre une leçon : certains n’ouvrent même pas leur cahier, d’autres ne lisent que les titres... Supposons que le minimum soit acquis : l’élève lit son texte une ou deux fois, seul ou avec une aide extérieure.

Tout en lisant, il hoche la tête en signe de compréhension, satisfait de comprendre le cours qui lui rappelle les explications entendues en classe. Et pourtant... il ne retient pas ces notes lues sereinement ! Il était « concentré », lui semble-t-il, c’est-à-dire qu’il ne faisait rien d’autre en même temps, il ne pensait qu’au sujet de la leçon. Dans ces conditions, comment ne pas se décourager ? Que signifie concrètement « apprendre » ? Il ne sait pas qu’il existe plusieurs stratégies de mémorisation.

L’enseignant pourra les lui faire observer :

 le visuel lit du regard, avec une vague résonance de ces mots au fond de son esprit. Ses yeux effectuent l’essentiel du travail : ils photographient précisément le texte à la virgule prés. Sa voix intérieure produit un écho en bruit de fond, presque inaudible pour lui-même. Ses yeux sont très expressifs, ils semblent commenter les paroles photographiées : ils se plissent, deviennent fixes, scrutent, parcourent à plusieurs reprises, ses sourcils se froncent. Le reste du visage de cet élève reste impassible. De temps à autre, il jette un regard au plafond pour vérifier que la photo est bien « développée » et fixée dans son esprit ;

 l’auditif lit a mi-voix. Il entend très distinctement sa voix intérieure, ou mieux sa voix extérieure. II ânonne ou accélère le débit, repasse la « bande » plusieurs fois. II épelle parfois un mot compliqué, il invente un moyen mnémotechnique de retenir un terme inconnu. Ses lèvres sont en perpétuel mouvement. Il dirige son regard latéralement vers ses oreilles pour mieux entendre la mélodie des phrases qu’il enregistre peu à peu en lui. Il met le ton, exagère les pauses, les interrogations, les interjections. Pour retrouver un point précis des notions mémorisées, il repasse en accéléré ce qui précède. Sa mémoire est séquentielle. Il manque de rapidité ;

 le visuel et auditif lit du regard et se pane intérieurement au sujet du texte lu. Il retient ses propres commentaires autant que la leçon à apprendre ;

 le kinesthésique écrit sur une feuille quelques points à retenir, il dessine dans l’espace les concepts importants, les relations entre les différentes parties dune démonstration. Son corps entier s’imprègne des notions qu’il doit se rappeler.

Il est bon, si un élève a du mal à retenir, de lui suggérer l’ensemble des solutions possibles pour qu’il les expérimente et choisisse en fonction des moments, et selon sa personnalité, les techniques les plus efficaces pour lui.

« Observez bien le document, que remarquez-vous ? »

« Observer » un document est une démarche active et progressive. Certes, on regarde souvent l’ensemble pour dégager le sens général, la forme globale, mais le regard ne reste pas immobile. Ii se déplace, se pose sur des points particuliers en fonction des a priori de l’élève sur la démarche à suivre : « Je dois regarder où se passe la scène, ensuite quels sont les personnages, enfin.. . », concernant aussi la signification de certains détails déjà rencontrés auparavant dans des documents semblables : « Tiens, la petite étoile typique de Miro... »

Une observation vierge, ingénue, n’existe pas. L’enseignant peut apprendre à guider le regard en disant :

 « tu cherches avec tes yeux le titre et la date » (souvent en bas à droite du document et plutôt à l’extérieur du cadre) ;

 « tu parcours le document de haut en bas (ou de bas en haut) pour chercher des détails qui t’indiquent où se passe la scène »

 « tu te demandes ensuite quelle impression tu éprouves à cette simple vision »

 « tu cherches dans ta tête un mot qui s’appliquerait bien à ce que tu ressens : tu es étonné, tu es amusé, tu es triste, etc. ».

L’élève disposera ainsi d’un questionnaire, applicable à tout type de support visuel, destiné à guider son observation. Il acquerra des réflexes pour apprendre à regarder.

Extraits de : Reine Lepineaux, Nicole Soleilhac et Andrée Zerah, La programmation neuro-linguistique, Paris, Nathan,1994.


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