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Concours ΑΣΕΠ - 2000 - Ερώτημα 3ο

ΕΡΩΤΗΜΑ 3ο :

Vous animez un débat public à la télévision sur « l’engagement des intellectuels ». Rédigez trois questions permettant aux interlocuteurs de s’exprimer sur ce sujet et de soutenir des points de vue différents, voire opposés.

Les écrivains de combat

C’est avec l’Affaire Dreyfus que l’on commence à parler de ce qu’il est convenu d’appeler l’engagement des intellectuels. Chacun connaît les faits. Par un matin d’automne 1894, le capitaine Dreyfus est convoqué au ministère de la Guerre pour une inspection de routine. Un officier lui pose la main sur l’épaule et lui dit : « Au nom de la loi, je vous arrête, vous êtes accusé de haute trahison. » Ainsi débutait une tragédie de douze ans. Dreyfus est envoyé au bagne. A Paris, tout un peuple s’anime. L’Affaire commence.

La révision du procès de Dreyfus est demandée. [...]

C’est quand l’Affaire s’enlise et qu’il n’y a plus rien à attendre des voies légales qu’intervient Emile Zola. C’est alors un bourgeois tranquille qui coule des jours heureux entre sa femme et sa maîtresse, mère de deux enfants. C’est aussi un écrivain comblé qui ne rêve que de l’Académie. C’est pourtant cet homme-là qui donne à Clemenceau pour « l’Aurore » un texte décisif publié sous le titre de « J’accuse ». Zola s’en prend avec une certaine violence aux forces conservatrices qui veulent empêcher « l’œuvre de vérité et de justice ». Trois cent mille exemplaires de « l’Aurore » sont vendus en quelques heures. Ce texte pèsera lourd dans la vie de Zola, inculpé puis réduit à vivre en exil à Londres. Mais il a par son pamphlet cassé la machination qui entoure le procès et contribue à la libération de Dreyfus.

Avec son « J’accuse » et avec cette victoire, Zola rédige l’acte de naissance de l’intellectuel français du XXe siècle - intellectuel : le nom apparaît avec l’Affaire Dreyfus - car sous la bannière dreyfusarde il a rassemblé un véritable parti des intellectuels, qui ne cessera plus d’exister jusqu’à nos jours, minoritaire mais agissant, sous des formes parfois rituelles, compassionnelles, un peu vaines et tout à fait exaspérantes comme la pétition, mais heureusement parfois d’une manière plus noble et plus efficace.

Extrait d’un article de Daniel Rondeau,
Le Nouvel Observateur, no 1632 (15-21 février 1996)

Proposition de réponse


 

À l’heure où les ambassadeurs des grandes causes sont le plus souvent des vedettes sportives ou de la chanson, l’engagement des intellectuels dans les grands débats de société peut-il encore jouer un rôle aujourd’hui ?

Le moment n’est-il pas venu de mettre des intellectuels de renom à la tête de ministères comme ceux de l’éducation ou de la culture ?

Les activistes, comme José Bové par exemple, n’ont-ils pas détrôné la place des intellectuels engagés dans les grands débats de société ?
Lien associé :
ΑΣΕΠ, http://www.asep.gr

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