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La perspective actionnelle

On trouvera dans le cadre de référence pour l’apprentissage des langues proposé par le Conseil de l’Europe (http://culture.coe.fr/lang/fr/fedu2.4d.html) une vue d’ensemble très générale de l’usage et de l’apprentissage des langues :
La perspective privilégiée par ce cadre est de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier.

Si les actes de parole se réalisent dans des activités langagières, celles-ci s’inscrivent elles-mêmes à l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur pleine signification. Il y a tâche dans la mesure où l’action est le fait d’un (ou de plusieurs) sujet(s) individuel(s) qui y mobilise(nt) stratégiquement des compétences dont il(s) dispose(nt) en vue de parvenir à un résultat déterminé. La perspective actionnelle prend donc aussi en compte les ressources cognitives, affectives, volitives et l’ensemble des capacités que possède et met en oeuvre l’acteur social.

De ce point de vue, on admettra ici que toute forme d’usage et d’apprentissage d’une langue peut être caractérisée par une proposition telle que : L’usage et l’apprentissage d’une langue, actions parmi d’autres, sont le fait d’un acteur social qui possède et développe des compétences générales individuelles, et notamment une compétence à communiquer langagièrement, qu’il met en oeuvre, à travers divers types d’activités langagières lui permettant de traiter (en réception et en production) des textes à l’intérieur de domaines particuliers, en mobilisant les stratégies qui lui paraissent convenir à l’accomplissement des tâches à effectuer. Cette mise en oeuvre contextualisée des compétences individuelles et singulièrement de la compétence à communiquer contribue à les modifier en retour.

Les compétences générales individuelles d’un acteur social sont l’ensemble des connaissances, des habiletés et des dispositions qui sont siennes et qui lui permettent d’agir.

La compétence à communiquer langagièrement est la compétence qui permet à un acteur social d’agir en ayant recours à des moyens langagiers.
Une activité langagière consiste, pour un acteur social, à exercer sa compétence à communiquer langagièrement, dans un domaine déterminé, pour traiter (recevoir et/ou produire) un ou des textes en vue de réaliser une tâche.

Est définie comme texte toute séquence discursive (orale et / ou écrite) inscrite dans un domaine particulier et donnant lieu, comme objet ou comme visée, comme produit ou comme en élaboration, à activité langagière au cours de la réalisation d’une tâche.

Par domaine on convient de désigner de grands secteurs de la vie sociale où se réalisent les interventions des acteurs sociaux. Au niveau le plus général, on s’en tient à des catégorisations majeures intéressant l’enseignement/apprentissage des langues : domaine éducationnel, domaine professionnel, domaine public, domaine personnel.
Est considérée comme stratégie tout agencement organisé, finalisé et régulé de procédures sélectionnées par un individu pour accomplir une tâche qu’il se donne ou qui se présente à lui.

Est définie comme tâche toute visée actionnelle que l’acteur se représente comme devant parvenir à un résultat donné en fonction d’un problème à résoudre, d’une obligation à remplir, d’un but qu’on s’est fixé. Il peut s’agir tout aussi bien, suivant cette définition, de déplacer une armoire, d’écrire un livre, d’emporter la décision dans la négociation d’un contrat, de faire une partie de cartes, de commander un repas dans un restaurant, de traduire un texte de langue étrangère ou de préparer en groupe un journal de classe.

Si on pose que les diverses dimensions ci-dessus soulignées se trouvent en interrelation dans toute forme d’usage et d’apprentissage d’une langue, on pose aussi que tout acte d’apprentissage/enseignement d’une langue concerne en quelque manière la totalité de ces mêmes dimensions : stratégies, tâches, textes, compétences individuelles, compétence langagière à communiquer, activités langagières et domaines.

Une mine de références bibliographiques vous attendent dans ces pages ... dont la seule lecture devrait déjà bien suffire, à mon avis.

Source : http://culture.coe.fr/lang/ fr/fedu2.4d.html
Paru dans la revue mensuelle de la Panhellenic Federation of Language School Owners (PALSO) en mai 2001.


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