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Rencontre avec Serge Loens

Nous avons rencontré Serge Loens, auteur de manuels pour l’apprentissage du français, langue étrangère.

Bonjour Serge, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

Bonjour. Je suis né et j’ai grandi dans les Pays de la Loire, dans l’ouest de la France. Plus particulièrement en Sarthe dans un village qui est devenu il y quelques années une petite ville de 3000 habitants : Précigné. Ma famille trouve ses origines dans le Nord, la Flandre, le Loiret et la Bourgogne.

Quelle formation avez-vous ? Parlez-nous un peu de votre parcours.

À la base, je suis diplômé d’un Brevet de Technicien Supérieur en Tourisme et Loisirs. Ma spécialité : conception et commercialisation de produits touristiques (marketing, relations publiques…) J’ai travaillé en France dans ce domaine puis je suis venu m’installer définitivement en Grèce en 2002. J’ai obtenu mon certificat de langue grecque puis j’ai passé avec succès le DALF C2.

J’ai travaillé – entre autres – à la librairie Kauffmann puis j’ai repris mes études. Je suis diplômé du département de langue et littérature françaises de la faculté des Lettres de l’Université d’Athènes où j’ai obtenu une mention « excellent ». J’ai eu la même mention pour le Master 2 que j’ai obtenu dans la filière Histoire de la civilisation française du cursus de spécialisation Langue et Littérature française. J’espère désormais entrer en Doctorat dans la même filière.

Quels rapports avez-vous avec l’enseignement du FLE ?

J’ai d’abord été responsable du français pendant cinq ans à l’institut de langues Terra Linguae Stamatopoulou, un des plus anciens instituts de langues de Grèce. Je suis depuis plusieurs années responsable du français à l’école primaire et au collège de l’école Gennadios, à Alimos.

Comment êtes-vous devenu auteur d’ouvrages pédagogiques ?

Alors que je travaillais chez Kauffmann, la responsable d’un des magasins où je remplaçais une collègue m’a présenté Catherine Tsouctidi en 2004. J’ai collaboré dès lors à la rédaction de nombreux ouvrages pour sa maison d’édition. J’ai prêté plusieurs fois ma voix pour l’enregistrement de CD éducatifs ou de documentaires.

Puis, un jour, Madame Tsouctidi m’a fait l’honneur de me donner l’occasion de rédiger la série ABC, ma méthode de français qui a été et est encore utilisée dans de nombreuses écoles primaires et instituts de langues à travers toute la Grèce. J’ai publié depuis peu le niveau A2 de la nouvelle série de manuels Top DELF. Les niveaux A1 et B1 vont paraître d’ici à l’été 2015.

Qu’essayez-vous de mettre en avant dans vos manuels ?

Avant tout, j’essaie de mettre en contact les apprenants, mais aussi les enseignants, avec la culture française et francophone. Ça peut aller d’une connaissance simple avec l’école française, les vacances… jusqu’aux occupations des Français (jeux traditionnels, cuisine…).

Bien sûr, il est certain que mes passions et mes goûts peuvent transparaître dans mes manuels. J’adore les traditions (musiques, danses, langues…) mais aussi l’escrime (que je continue de pratiquer en Grèce) ou ma sensibilité face à l’injustice faite tant aux humains qu’aux animaux.

Mes deux parents ont travaillé pendant des années avec des personnes handicapées. Forcément, ça marque ! Je me suis toujours senti proches des plus démunis ou en situation de difficulté sociale. C’est la raison pour laquelle j’ai appris la langue des signes. Je me débrouille… Vous comprendrez aussi très vite que j’adore les chiens… J’adore une race en particulier… À vous de la trouver dans mes manuels !

J’aime beaucoup le cinéma et le théâtre (J’adore Beckett et Koltès !) et j’essaie de découvrir cet art à travers les yeux de différents metteurs en scène. Donc, vous remarquerez sans aucun doute des détails qui essaient de pousser les jeunes à s’intéresser à ces domaines !

Enfin, je suis très gourmand… J’aime la bonne nourriture… Donc, on parlera aussi de cuisine dans mes livres. C’est pour cela aussi que pour la Chandeleur j’ai préparé plus de 200 crêpes avec mes élèves du primaire !

J’espère que les sujets seront assez variés pour satisfaire tous les goûts ! Je reste comme toujours à l’écoute de mes collègues pour aborder des thèmes qui leurs sont chers à d’autres niveaux.

Quel contact avez-vous avec les professeurs de FLE ?

Je présente moi-même mes manuels, tant que cela est possible. J’enseigne dans une école primaire et un collège dans la banlieue sud d’Athènes et j’adore ça ! Mais vous comprendrez bien que cela me prend beaucoup de temps en plus de la rédaction des ouvrages qui vont continuer à paraître ! Néanmoins, le contact direct que j’ai avec mes collègues de FLE lors de mes présentations à la maison d’édition ou même lors de mes visites dans certaines écoles qui m’invitent à rencontrer leur équipe enseignante est un plaisir.

On discute non seulement des manuels, mais aussi de la façon de faire passer des messages et des valeurs aux élèves. Le but final de l’enseignement est bien de créer des citoyens responsables et dotés d’un esprit critique ! Donc, notre but, c’est de faire passer des valeurs à nos élèves tout en leur apprenant cette langue envoûtante !

J’ai, depuis quelques années, des relations très sincères et amicales avec de nombreux collègues. Avant de publier un nouveau livre pédagogique, je ne manque pas de les mettre à contribution pour me donner leur avis sur une partie du livre. On débat de l’aspect général de l’ouvrage mais aussi des centres d’intérêts développés, des actes de paroles proposés et des objectifs pédagogiques du livre. Je leur suis très reconnaissant !

Qu’est-ce que les professeurs vous demandent en général ?

En général, ils ont besoin d’une petite aide concernant le matériel didactique. Ce que je fais pour les aider, c’est de mettre en ligne des fichiers à photocopier pour leurs élèves. Ça peut être le lexique traduit ou des fiches à compléter et à réviser pour les examens. Personnellement, je n’aime pas donner de lexique traduit sous forme de liste à mes élèves. Cependant, cela peut rassurer les parents d’en avoir une pour aider leurs enfants à réviser. Si cela peut aider les professeurs à avoir encore un meilleur contact avec leurs parents d’élèves, pourquoi pas ?

En tout cas, je leur recommande de donner ces feuilles à la fin des unités ou des modules ! Je ne pense pas que donner du travail déjà mâché, voire digéré, aide vraiment les apprenants… Au contraire… Ils auraient ainsi tendance à perdre de leur intérêt pour leurs cours. Bref, tout cela nous emmène ailleurs ! On en rediscutera une autre fois !

Je souhaite « bon courage » à tous mes collègues en espérant qu’ils sauront comme toujours garder leur motivation pour montrer le chemin de la connaissance à leurs élèves !

Lien associé :
Top Delf, http://gallika.net/spip.php?article892

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